Mouvements et interactions
I- Pression
1) Force pressante
Lorsque notre doigt appuie sur le piston d'une seringue ou quand on marche sur la neige avec des raquettes ou des skis, on crée une force pressante sur le milieu opposé (gaz pour la seringue, neige pour les skis). |
Modélisation de la force pressante due à l'air contenue dans le ballon |
2) Définition d'une pression
La notion de pression s'applique à tous les fluides (substance n'ayant pas de forme propre, comme les gaz ou les liquides).
S s'exprime en metre carré (m2)
P s'exprime en pascal (Pa)
L'unité S.I. pour exprimer la pression est donc le pascal (Pa), qui vaut (unité SI oblige) 1 Pa = 1 N.m-2
Dans la pratique, 1Pa est une valeur de pression minuscule comparée à celle de l'atmosphère (101 300 Pa par beau temps), On a donc plutôt l'habitude d'utiliser des hectopascals (hPa).
De plus d'autres unités sont également utilisées :
- le bar : 1 bar = 105 Pa
- l'atmosphère : 1 atm = 1.013 x 105 Pa
- le millimètre de mercure : 760 mmHg = 1 atm
Cette dernière unité vous semble bizarre ? Elle est pourtant très utilisée en médecine !
Quand le médecin prend votre tension et vous dit "C'est bon, vous avez 12 - 8" Il parle en fait de votre pression qui vaut 120 mmHg et 80 mmHg (systolique / diastolique)
3) Relation entre pression et volume
Lorsque l'on bouche l'extrêmité d'une seringue avec notre doigt et que l'on essaie de comprimer le gaz piégé en appuyant sur le piston, On sent bien qu'il est de plus en plus difficile d'appuyer au fur et à mesure que l'on diminue l'espace disponible.
Il est donc évident qu'il existe une relation entre le volume et la pression d'une quantité de gaz donné.
Déterminer cette relation est le but de la première partie du TP n°09.
Il est possible de faire cette expérience "en ligne" à l'aide d'une animation réalisée par Jean-Pierre Fournat et disponible sur son site internet : cliquez ici !
Démarche : relevez dans un tableur (LibreOffice Calc) la valeur de la pression tout en faisant varier le volume de la seringue de 10mL en 10mL. Vous devriez obtenir ce tableau :
Volume (mL) | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90 | 100 |
Pression (hPa) | 2500 | 1700 | 1300 | 1000 | 850 | 750 | 650 | 550 | 500 |
Pression-1 (hPa-1) | 4,00x10-4 | 5,88x10-4 | 7,69x10-4 | 1,00x10-3 | 1,18x10-3 | 1,33x10-3 | 1,54x10-3 | 1,82x10-3 | 2,00x10-3 |
Il suffit ensuite de tracer deux graphiques avec le volume en abscisses, l'un avec la pression en ordonnées et l'autre avec son inverse :
On voit sur ce graphique la relation que l'on envisageait : plus le volume est faible et plus la pression est grande. |
Sur ce graphique en revanche, la relation de proportionnalité entre V et 1/P est évidente : les points de mesure sont alignés sur une droite qui passe par l'origine |
4) Relation entre pression et profondeur
a) La pression hydrostatique
Tout corps plongé dans un fluide (liquide ou gaz) subit une pression due au poids du fluide situé au-dessus de lui. |
Une vidéo de l'apnéiste Français Guillaume Néry capable de plonger à -125m |
b) Pression absolue et pression relativeEn plus de la pression due à l'eau le plongeur est soumis à la pression atmosphérique comme toute personne présente hors de l'eau. Lorsqu'il plonge, la pression hydrostatique va peu à peu s'ajouter à la pression atmosphérique. |
c) Mesurer une pression
La pression se mesure à l'aide d'un manomètre.
Certains mesurent la pression relative (comme le manomètre qui sert à mesurer la pression des pneus) d'autres permettent de mesurer la pression absolue (celui utilisé en TP) et sont aussi appelés pressiomètres.
Un baromètre mesure la pression atmosphérique.
d) Solubilité d'un gaz dans un liquide
C'est une expérience de la vie quotidienne : vous ouvrez pour la première fois une bouteille d'eau gazeuse ou de soda. Des bulles apparaissent dans la bouteille en même temps que le "pschiiit" d'un dégagement gazeux. De même, un plongeur en bouteille respire en profondeur un gaz à la même pression que celle qui l'entoure. |
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II- Les forces gravitationnelles et électromagnétiques
1) L'interaction gravitationnelle
Deux corps de masses m1 et m2 dont les centres de gravité respectifs sont distants d'une distance d s'attirent avec une force mutuelle Fg dont l'expression est :
Avec :
Fg, force d'attraction gravitationnelle en newtons (N)
m1, m2 en kilogrames (kg)
d, distance en mètres (m)
G, constante de gravitation universelle
G = 6.67×10-11N.m2.kg-2
2) L'interaction électrostatique
Deux corps de charges q1 et q2 séparés par une distance d exercent avec une force mutuelle Fem dont l'expression est :
Avec :
Fem, force électromagnétique en newtons (N)
q1, q2 charge électrique en coulombs (C)
d, distance en mètres (m)
k, constante de Coulomb
k = 9,0×109N.m2.C-2 dans le vide.
Si q1 et q2 sont de même signe, la force est répulsive et attractive sinon.
3) Applications
Rayan Montaigu et Jamie-Lee Capulet ayant épuisé leurs forfaits téléphoniques respectifs, sont obligés de se parler au balcon.
Calculer leur attraction gravitationnelle réciproque sachant que Rayan a une masse de 70kg, qu'ils sont séparés d'une distance de 3m et qu'on ne demande pas son poids à une fille, mais que ce ne doit pas être loin de 60kg.
Issam a une masse de 65kg et un poids de 637.7 N à la surface de la Terre.
Calculer la masse de notre planète sachant que son rayon est de 6370km
Calculer la force d'attraction gravitationnelle avec laquelle un électron est attiré par un proton distant de 1,0×10-10m.
Calculer la force électromagnétique entre un électron et un proton distant de 1,0×10-10m.
- Cette force est-elle attractive ou répulsive ?
III - Les champs
1) Introduction
Pour pouvoir étudier les mouvements des particules, il est parfois nécessaire de connaîtres les forces qui s'exercent sur eux en fonction de l'endroit où ils se trouvent. Un champ est une cartographie d'une grandeur physique qui peut être un moyen d'y répondre.
Il est fortement recommandé de revoir le TP 8 pour se rafraîchir la mémoire.
2) Différents types de champs
Une grandeur physique peut être représentée de diverses manières et les champs peuvent donc cartographier différents types d'objets mathématiques :
Un champ scalaire est un objet qui à chaque point de l'espace étudié associe une grandeur physique sous la forme d'un nombre réel.
Un champ vectoriel est un objet qui à chaque point de l'espace étudié associe une grandeur physique sous la forme d'un vecteur.
3) Représentation par des lignes
Champs scalaires :
Les valeurs numériques ne peuvent être écrites en tout point de la carte, car celle-ci deviendrait illisible. Pour cette raison, sur les cartes topographiques, telle que la carte vue au 2), on ne représentera que certaines valeurs particulières (les sommets et les plaines par exmple) et l'on tracera des courbes de niveau reliant tous les points ayant une même altitude. Lorsque l'on étudie autre chose qu'une altitude, on peut également parler de courbes équipotentielles
Application : en hydrologie, il est courant d'utiliser une carte topographique pour prévoir dans quelle direction une goutte de pluie va ruisseler une fois au sol : elle coulera perpendiculairement aux lignes de niveau.
Champs vectoriels :
Il sera de même impossible de représenter les vecteurs associés à chque point de l'espace de façon exaustive et pour cette raison, on représentera des lignes de champs : en partant d'un point donné, on suivra l'orientation du vecteur de ce point pour rejoindre le point suivant et ainsi de suite.
Application : une ligne de champ sur la carte des vents donnée ci-dessus rerésenterait la trajectoire d'un grain de poussière dans l'atmosphère
Propriétés
Plus des des lignes de niveau sont proches et plus la valeur varie rapidement (exemple :la pente est abrupte pour l'altitude)
Plus des des lignes de champ sont proches et plus la norme du vecteur associé à la grandeur physique est grande.
Lignes de champ autoure d'une aile d'avion : les lignes de champ plus ressérées montrent que la vitesse de l'air est plus importante au-dessus qu'en-dessous (c'est ce qui crée la portance de l'aile).
4) Le champ de gravitation
Loi de gravitation universelle
La formule de la loi de gravitation vue plus haut peut être écrite sous forme vectorielle :
Si l'on regarde cette formule, on se rend compte que le membre en rouge :
sera le même pour tous les objets présents à priximité de l'objet A
Cette partie est la représentation du champ de gravitation de l'objet A.
Champ de gravitation
Un champ de gravitation règne en un point de l'espace si un objet de masse m subit une action mécanique d'attraction gravitationnelle du fait de la présence d'un autre objet massif.
La force d'attraction est modélisée par une flèche ayant pour origine le centre de gravité de l'objet attiré, pour direction l'axe reliant les centres de gravités des deux objets en présence et orienté vers le centre de gravité de l'objet attracteur.
Champ de pesanteur terrestre au voisinage du sol
Sur Terre, au voisinage du sol, on peut considérer pour des distances petites relativement à la taille de la Terre que le champ de pesanteur est uniforme : la pesanteur est la même en tout point de la zone
Ce champ de pesanteur a pour valeur :
5) Le champ magnétique
Un champ magnétique règne en un point de l'espace si une action mécanique s'exerce sur une aiguille aimantée
Visualisation des lignes de champ d'un aimant. Trouvé sur Voyagesaucoeurdelascience.fr
Lorsqu'une boussole est approchée d'une aimant, celle-ci s'aligne sur les lignes de champ comme la limaille de fer, son pôle sud (blanc) pointant en direction du pôle Nord de l'aimant.
6) Le champ électrostatique
Il existe un champ électrostatique en un point de l'espace lorsqu'une particule chargée électriquement y subit une action mécanique d'origine électrostatique.
Un générateur branché à deux électrode crée un excès de charges + d'un côté (cathode) et un excès de charges - de l'autre (l'anode).
De ce déséquilibre apparaît un champ électrostatique
Une particule chargée électriquement d'une charge q subira une force
IV- Mouvement et forces
1) Rappels
Cliquez ici pour vous rafraîchir la mémoire.
2) Etude d'un mouvement
a. Outils nécessaires
- Un logiciel de pointage qui permettra d'étalonner et de pointer les positions successives d'un mobile.
Pymecavideo le fait très bien. lien de téléchargement. - Un environnement de programmation comme Edupython que l'on utilise en classe, pour traiter les positions fournies par pymecavideo et tracer les graphique.
b. Le TP
Le script python fourni est à compléter :
Si on regarde la fomule ci-dessus, on constate que pour calculer la vitesse au point B on utilise en fait les coordonnées de l'objet aux point A et C. Dans le programme sont définies 2 listes: x[] et y[].
Si on suppose que le point B est à la position i dans les listes x[] et y[], donc que ses coordonnées sont B(x[i],y[i]), alors le point A aura pour coordonnées A(x[i-1],y[i-1]) et le point C aura pour coordonnées C(x[i+1],y[i+1]).
Le vecteur vitesse s'écrit donc :
.
On peut donc compléter les 2 lignes permettant de calculer la vitesse pour tous les points :
v_y.append((y[i+1]-y[i-1])/(2*delta_t))
Remarque : Puisque l'on utilise le point précédent et le point suivant, il y a 2 points dans un pointage dont on ne pourra pas déterminer la vitesse : la position initiale et la position finale, ce qui explique l'écriture de la boucle
for i in range(1,len(x)-1):.
Les flèches vertes représentent les vecteurs vitesse calculés par le script
c. L'accélération
L'accélération a pour formule :
.
On peut donc compléter les 2 lignes permettant de calculer la vitesse pour tous les points :
a_y.append((v_y[i+1]-v_y[i-1])/(2*delta_t))
Remarque : Puisque l'on utilise le point précédent et le point suivant, il y a maintenant 4 points dans un pointage dont on ne pourra pas déterminer l'accélération : les 2 premiers et les 2 derniers points, ce qui explique l'écriture de la boucle
for i in range(1,len(v_x)-1):.
Les flèches rouges représentent les vecteurs accélération calculés par le script
... mais en réalité, vous obtiendrez quelque chose comme cela :
Les flèches rouges représentent les vecteurs accélération calculés par le script
Le fait de calculer les variations de position puis le variations de vitesse démultiplie les petites erreurs que l'on fait lors du pointage, cela est inévitable.
Pour obtenir le premier graphique, il m'a donc fallu tricher, en modélisant la trajectoire issue du pointage. Les vecteurs sont ensuites tracés en utilisant les points issus de cette modélisation (ce sont ceux disponibles dans le script corrigé)